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GEOLOGIE

QUELQUES VOLCANS


EYJAFJÖLL


L'Eyjafjöll souvent appelé du nom de la calotte glaciaire qui le recouvre : l'Eyjafjallajökull, qui se situe au sud de l'Islande, entre l'océan Atlantique et la vallée de Þórsmörk.

C'est un stratovolcan qui s'est formé il y a environ 700.000 ans.

L'Eyjafjöll serait entré en éruption vers l'an 550, puis en 1612. Sa dernière éruption a duré environ une année, du 19 décembre 1821 au 1er janvier 1823, avec des phases explosives assez intenses, surtout au début.

Les éruptions de 1912 et 1821 font penser à certains vulcanologues que ce volcan est lié avec son voisin le Katla puisqu'elles se sont produites soit en même temps soit juste avant celles du Katla.


Mais ce volcan est surtout connu pour avoir causé, au cours du printemps 2010, la fermeture de l'espace aérien au-dessus d'une partie de l'Europe du fait de la présence de nuages de poussières poussés par les vents d'Ouest.


Le 20 Mars 2010, un peu avant minuit, une fissure éruptive d'environ 500m de long s'ouvre à la périphérie est du glacier, à l'ouest du col de Fimmvörðuháls où passe le sentier de la célèbre traversée qui mène de Þórsmörk à Skógar.

Cette éruption avait été précédée de nombreux tremblements de terre annonciateurs depuis l'été 2009, et les autorités s'y étaient préparées.

Par précaution les habitations situées à proximité du volcan sont évacuées durant la nuit, mais les habitants seront autorisés à rentrer chez eux le soir même.

Cette éruption se présente sous la forme de fontaines de lave formant une gigantesque barrière de feu.

La lave qui s'échappe de la fissure s'écoule en cascade vers la vallée de Þórsmörk, tout d'abord dans la gorge Hrunagil puis plus tard également dans celle de Hvannargil.


L'éruption qui reste stable devient une destination touristique et des excursions en super 4x4 et des survols en hélicoptère sont proposés.

 Le 31 Mars une nouvelle fissure longue de 300m s'ouvre en quelques minutes un peu plus loin au nord-ouest du cratère d'origine qui reste toujours actif, obligeant à évacuer par les airs quelques touristes qui étaient sur le site.

L'éruption reste stable, autorisant de nouveau la venue de touristes et fini par ne plus donner de signes d'activité vers le 12 Avril.


Le 14 Avril, les instruments enregistrent une  importante activité située cette fois sous le glacier.


L'éruption se déclare vers 7h du matin et est beaucoup plus violente que celle du Fimmvörðuháls, elle entraine une fonte du glacier. Le risque d'inondation s'avérant très important, les autorités décident d'évacuer les populations les plus exposées soit environ 700 personnes et de fermer la route n°1 entre Skógar et Hvolsvöllur.

Pour éviter que les flots n'emportent les ponts, trois ouvertures sont crées dans la digue que forme la route pour permettre à l'eau de s'évacuer sans faire trop de dégats.

La glace fondue chargée de cendre s'épanche à la fois au Nord, vers la vallée de Þórsmörk venant grossir la rivière Markarfljót et au Sud inondant les champs et les prairies autour de la ferme de Þorvaldseyri.

L'éruption qui concerne en fait trois bouches éruptives émet beaucoup de cendre, ce qui se traduit par un panache très dense de gaz, de cendres et de poussières qui s'élève jusqu’à 10 km d’altitude et qui, dérivant vers l'Ouest entraine des perturbations dans l'espace aérien norvégien.


Dès le lendemain, le panache, emporté par un flux de Nord-Ouest, se répand progressivement sur toute l’Europe du Nord, entrainant la fermeture des espaces aériens de nombreux pays et une perturbation sans précédent dans l'ensemble du trafic aérien mondial.

Cette situation perdure jusqu'au 19 Avril, date à laquelle l’activité du volcan diminue fortement et la hauteur  du panache se stabilise à une altitude de 4km,  quelques avions recommencent à voler avec des plans de vol adaptés.

Le 20 Avril l'éruption ne concerne plus qu'une seule bouche, le panache commence à se dissiper.


A partir du 21 Avril, le volcan présente un état relativement stationnaire, le trafic aérien a repris à peu près normalement en Europe, le panache reste modéré et occasionne uniquement des problèmes sur les aéroports de l'île. Les cendres continuent de se déposer sur les alentours, demandant un énorme travail de déblaiement.

Le 23 Avril, la route n°1 est de nouveau praticable, la situation reste à peu près identique jusqu'au 03 Mai où on enregistre un regain d'activité sismique.

A partir du 04 mai, le volcan entre dans une succession de phases d’activité relativement calmes entrecoupées par des épisodes plus violents, de nouveau un épais panache s'échappe du volcan entrainant la fermeture de quelques aéroports écossais et irlandais.

Du 08 au 11 Mai c'est de nouveau une grande partie de l'Europe qui est obligée de fermer certains aéroports, le nuage de cendre perturbe même le trafic de pays du bassin méditerranéen.

Le 23 Mai,  le volcan ne donne plus signe d'activité, il n'y a plus aucune projection de matières, seul un léger panache de vapeur s'échappe  du cratère.

C'est la fin de cet épisode, l'Eyjafjöll retourne à son sommeil.

  

l'Eyjafjallajökull et la ferme de Þorvaldseyri

Eruption de Fimmvörðuháls

Eruption de Fimmvörðuháls

L'éruption du 14 avril 2010