Vendredi 03 mai
De Isafjörður à Heydalur
Ce matin le temps est couvert, mais il ne pleut pas et les sommets restent dégagés, tant mieux, car nous devons parcourir la route [61] qui longe tous les nombreux fjords secondaires de l’Ísafjarðardjúp autrement dit faire le djúp.
Petit coup d’œil sur les conditions de circulation, les routes [63] et [60] entre Bildudalur et Þingery aujourd’hui sont indiquées en rouge, « Impassable », La chance se confirme.
En quittant Isafjörður, nous croisons plusieurs groupes de jeunes étudiants déguisés avec des costumes de rennes, fêtant la fin des examens.
La route passe sur l’autre rive du Skutulsfjörður, longe le terrain d’atterrissage d’où nous avons une autre vue sur Isafjörður avec en toile de fond les plateaux enneigés du Hornstrandir.
Après la pointe d’Arnarnes, la route poursuit vers Suðavík et l'Alftafjörður.(le fjord du cygne), d’ailleurs, il y en a deux qui se promènent le long de la route.
Le village qui s’étend tout en longueur sur la rive du fjord, fut victime en 1995 d’une avalanche meurtrière qui détruisit une quinzaine de maisons et tua 14 personnes dont huit enfants.
Désormais le village est coupé en deux, et seule une partie est habitée toute l’année
A la sortie du village on peut découvrir l’église en bois qui autrefois se trouvait dans le village de Hesteyri dans le Hornstrandir et qui a été démantelée et déplacée à Suðavík, lorsqu’en 1952, plusieurs familles d’Hestery ont choisi d’abandonner le village pour commencer une nouvelle vie ici.
La route rejoint la pointe de Kambsnes d’où on peut apercevoir l’île de Vigur, sanctuaire pour des milliers d’oiseaux et sur laquelle se trouve le seul moulin à vent d’Islande.
En été des navettes desservent l’île à partir d’Isafjörður.
Puis la route longe les berges du Seyðisfjörður, dominées par la montagne Hestur.
Une étroite langue de terre sépare le Seyðisfjörður de l’Hestfjorður, qui, lui aussi, porte bien son nom (fjord des chevaux) puisqu’un troupeau vient à notre rencontre alors que nous sommes arrêtés pour prendre des photos.
La route remonte le fjord jusqu’à la pointe d’Hvitanes.
Peu après, juste avant la vieille ferme de Litlibær, nous pouvons observer une colonie de phoques qui se prélassent sur des affleurements de rochers.
Construite en 1895, la ferme de Litlibær hébergea jusqu’à 20 personnes et fut habitée jusqu’en 1969.
La maison est aujourd’hui un musée ouvert seulement les mois d’été.
La pluie nous surprend alors que nous visitons les alentours de la ferme.
Le tour du Skötufjörður, se fera donc dans la grisaille, à la pointe d’ Ögurnes, nous avons de la peine à distinguer les murailles de la côte de Snæfjallaströnd, pourtant toute proche. C’est dommage, je pense que la vue de cet endroit doit être magnifique sous le soleil.
Nous arrivons bientôt au niveau du pont de Hrútey qui enjambe le Mjóifjörður.
Pour rejoindre la ferme de Heydalur où nous comptons passer la nuit, il suffit de suivre la [633], mais nous avons encore du temps devant nous.
Nous traversons le fjord et empruntons la piste qui fait le tour de la pointe de Vatnsfarðarnes. Nous aurons le plaisir d’observer les oiseaux qui fréquentent les berges et quelques phoques qui nagent à proximité.
La pluie cesse et le ciel commence à s’éclaircir.
Nous rejoignons la pointe de Reykjanes avec son hôtel disgracieux et sa piscine.
Nous faisons une balade le long du rivage qui fume par endroits et remontons l’Isafjörður en direction de la source chaude de Gamlalaugin.
Soudain un son étrange attire mon attention, je pense tout d’abord à un éboulement dans l’eau, puis le son recommence, plutôt comme un souffle, j’observe les eaux du fjord et distingue une masse sombre. Une baleine !! Je préviens Isa qui tout d’abord me prend pour un illuminé, puis à son tour elle l’aperçoit. En fait, elles sont deux, une grosse et une petite. Nous observons leur ballet jusqu’à ce qu’elles s’éloignent remontant plus profond dans le fjord.
Séquence émotion !!!!
Nous rejoignons le pont et suivons la rive gauche du Mjóifjörður jusqu’à la ferme de Heydalur.
Nous sommes reçus par un petit brin de femme dynamique aux cheveux blancs qui nous accueille avec beaucoup de gentillesse et nous confirme qu’il y a bien de la place. Il s’agit de Stella qui s’occupe de la ferme avec l’aide de plusieurs jeunes, dont une jeune française venue s’occuper des chevaux pendant la saison.
Après avoir pris possession de notre chambre, nous allons profiter du hot-pot aménagé à l’extérieur, à côté d’une serre qui sert aussi de remise pour le matériel d’équitation.
A l’intérieur de la serre, il y a également un bassin rempli d’eau chaude.
Mais on ne peut pas venir à Heydalur sans aller à la source naturelle de Galtarhryggjarlaug située un peu plus bas de l’autre côté de la rivière.
Aussi après être sorti du hot-pot, je pars à la recherche de la source. Je me mouille un peu les pieds en traversant la rivière.
En fait, la source est facilement repérable puisqu’une petite cabane visible de la ferme sert de vestiaire.
Malgré les petites gouttes de pluie qui commencent à tomber, je savoure le plaisir de me baigner dans cette source au milieu de la nature, sous le regard attentif du chien de la ferme qui m’a accompagné.
Au retour, je m’apercevrai que de gros blocs de pierre facilitent la traversée de la rivière.
Kilométrage du jour : 160 km
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