Voyage de 20 jours en Islande

Jeudi 23 juillet

De Keldunes 2 à Reykjahlið

Ce matin, le ciel est toujours très couvert, mais pour l’instant il ne pleut pas.

Nous nous dirigeons vers Ásbyrgi, puis prenons la 862.

Les premiers kilomètres sont goudronnés, mais assez rapidement la piste devient plus cahoteuse.

Nous nous arrêtons sur le parking de Vesturdalur, et partons à travers le chaos d’Hljóðaklettar (les rochers de l’écho) en direction du volcan Rauðhólar.

Cet ensemble de formations volcaniques, tire son nom du fait que le son se réfléchit de façon particulière sur les parois rocheuses.

A l’origine du site, il y a environ 8000 ans, les éruptions simultanées des volcans Rauðhólar et Hljóðakletta ont créé une coulée de lave qui au contact de l’eau de la rivière a provoqué de nombreuses explosions qui ont données formes à ces étranges concrétions. Ensuite, le long travail de l’érosion a dégagé la couche de tuf volcanique pour laisser apparaitre la roche solidifiée sous forme de prismes.

Le chemin se fraye un passage au milieu de colonnes de basalte aux formes torturées. La lave a formé ici des tours, des boules, des plissements, des grottes, et des rosaces, laissant apercevoir leur cristallisation en forme de nids d’abeilles.

Les deux formations les plus remarquables, sont celles appelées « Troll » une immense tour couverte de nombreuses rosaces de basalte et « Kirkjan » une grotte de lave caractéristique formée par le plissement d’une coulée de prismes basaltiques.

Une fois traversé le chaos, le chemin monte vers le cône volcanique du Rauðhólar couvert de scories  rouges et noires qui créent un contraste avec la végétation environnante.

L’accès proprement dit au sommet du volcan est interdit pour des raisons de sauvegarde du site, mais ce n’est pas très dérangeant, car de là où s’arrête le chemin, la vue sur le volcan et le canyon est vraiment magnifique.

Le chemin décrit une boucle vers l’Ouest pour revenir au parking.

Nous poursuivons notre route vers le sud, à partir d’ici, un panneau interdit la piste aux véhicules classiques, pourtant, son état n’est pas pire que sur la portion entre Ásbyrgi et Vesturdalur.

Après une dizaine de kilomètres, nous nous dirigeons vers le parking de Hólmatungur.

Nous empruntons un sentier en boucle qui mène au site de Katlar et permet de découvrir de nombreuses petites cascades issues de sources qui s’écoulent dans un dédale de failles et de fractures avant de se jeter dans la Jökulsá á Fjöllum.

Encore quelques kilomètres et nous retrouvons la route goudronnée et le parking de Dettifoss.

Le parking, assez vaste est entièrement rempli de cars et de voitures particulières, si bien qu’il n’est pas très facile de trouver une place de libre.

Une courte marche permet d’accéder au point de vue sur la cascade. De ce côté, on mesure toute l’ampleur de la chute. Les masses d’eau se jettent face à nous dans un fracas assourdissant. Un escalier permet de descendre à la terrasse inférieure du canyon et d’approcher au plus près. Contrairement à sa rive Est, ici les abords de la cascade sont balisés pour éviter de s’approcher trop près. Il est difficile de prendre des photos, car les embruns portés par le vent viennent rapidement couvrir l’objectif.

Nous quittons la foule de touristes, pour prendre la petite piste vers le parking d’Hafragilsfoss qui est beaucoup plus tranquille, pas une seule voiture à l’horizon.

La vue sur la cascade est moins belle à notre avis de ce côté de la rivière.

Nous prenons la nouvelle route goudronnée qui a remplacé la peu roulante F862 et rejoignons la route N°1, direction Reykjahlið, au loin on aperçoit les fumées du Námafjall.

Nous choisissons de nous installer au camping Hlið où nous devons passer deux nuits.

Le camping est  situé à la sortie du village derrière l’église et sa disposition en terrasse offre une belle vue sur la coulée de lave qui faillit engloutir l’église lors de l’éruption du Krafla en 1729.

Une grande tente mess permet de cuisiner et de prendre ses repas à l’abri, mais c’est la seule commodité du camping, en effet, les sanitaires mal entretenus sont en nombres très insuffisants par rapport au nombre de personnes que peut accueillir le camping.

Ce soir, nous aurons une invitée au diner, une mouette rieuse qui viendra chercher pitance jusque sous l’abside de la tente.

Kilométrage du jour : 108 km