Dimanche 19 juillet
De Vík à Hof in Oræfi
Ce matin le ciel se présente sous un jour un peu plus clément, on peut apercevoir au loin la calotte du Mýrdalsjökull.
Un peu déçu par notre expédition macareux de la veille, j'ai décidé de me lever de bonne heure et de retourner à Dyrhólæy pour essayer de mieux observer ces oiseaux.
Cette fois, je m'arrête un peu plus haut sur la piste et m'approche du bord de la falaise en coupant à travers la prairie. Ils sont bien là.
Je reste quand même à une bonne distance pour ne pas les perturber et reste un long moment allongé dans l'herbe à les observer. Ça doit être l'heure de la pêche, car ils n'arrêtent pas de décoller, de plonger vers la mer et revenir.
C'est amusant de les voir les pattes écartées, battre désespérément des ailes pour se maintenir en l'air. Ils portent bien leur surnom d'oiseau clown.
Retour à la ferme, petit déjeuner et nous reprenons notre périple.
Après Vik la route n°1 traverse le vaste désert de Mýrdalssandur, nous la poursuivons jusqu'au croisement avec la [208] que nous empruntons.
Nous nous engageons à l'intérieur des terres, passons à côté de la petite église Grafarkirkja perdue au milieu de nulle part et traversons de magnifiques paysages. La piste se faufile au milieu de collines verdoyantes et de champs de lave recouverts de mousse.
Finalement, nous arrivons à un gué. Un petit coup d'oeil avant de s'engager, il n'a pas l'air très profond, nous repérons l'arc de reprise du courant et en avant.
Ça y est, nous avons passé notre premier gué.
Nous poursuivons la piste et arrivons bientôt à la bifurcation vers la faille Eldgjá - la gorge de feu - qui est une fissure explosive longue d'environ une cinquantaine de kilomètres, nous laissons à gauche la piste qui continue vers le Landmannalaugar et rejoignons le parking situé juste avant le dernier gué. La piste s'arrêtant désormais ici.
Nous prenons le sentier qui longe la rivière et qui nous conduit à la cascade double de Ófærufoss. Jusqu'en 1993, un pont naturel de lave franchissait la cascade, mais celui-ci s'est effondré lors d'un tremblement de terre.
Après cette ballade, nous revenons sur nos pas et reprenons la route n°1 en direction de Kirkjubæjarklaustur qui fut miraculeusement épargné par les coulées de lave issues de l'éruption du Laki en 1793, la route traverse alors le vaste champ de lave de Elðraun recouvert d'une mousse épaisse.
Nous bifurquons sur la [206] pour rejoindre la ferme de Holt d'où part un sentier qui parcourt le haut du canyon de Fjaðrárgljúfur creusé dans les tufs volcaniques par la rivière Fjaðrá il y a deux millions d'années.
Il est possible si on veut de descendre dans le canyon et de le suivre par le bas. (Bains de pieds obligatoires).
Nous retrouvons la route n°1 qui nous amène à Núpstaður niché au pied de pics escarpés, où on peut découvrir une très belle église du XVIIe siècle et un ensemble de maisons anciennes aux toits de tourbe.
Une vieille jeep rouge et jaune termine paisiblement sa vie ici.
Ensuite, la route traverse le Skeiðarársandur, immense plaine formée par les alluvions des eaux de fontes des langues glaciaires du Vatnajökull. Il est considéré comme le plus grand sandur du monde. Cette partie de route n'existe que depuis 1974. Récemment, en 1996 une partie de celle-ci a été emportée par une crue glaciaire (jökulhlaup) suite à l'éruption du Grimsvötn.
Le long de la route, un énorme morceau de poutrelle provenant de la structure d'un pont, tordu par la puissance du courant a été conservé comme témoignage de cette catastrophe.
On peut d'ailleurs voir à la maison du parc de Skaftafell un film documentaire assez impressionnant retraçant cette éruption et ces conséquences.
Nous reviendrons demain pour profiter des paysages du parc de Skaftafell, en attendant, nous prenons sur la gauche un chemin qui mène à la langue glaciaire du Svinfellsjökull .
Ensuite, nous rejoignons la ferme Hof I in Öræfi où nous passerons la nuit.
Kilométrage du jour : 310 km
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