Dimanche 28 avril
De Borgarnes à Suður-Bár
Ce matin le ciel est encore couvert, mais il ne pleut pas, par contre il fait très froid et un vent assez fort souffle.
Avant de quitter Borganes, nous faisons un petit tour du village.
La ville est très marquée par les personnages de la Saga de Egill, fils de Grímr le Chauve (Skallagrímur Kveldúlfsson) un des premiers colons qui vécu dans la ferme de Borg qui donna son nom à la ville et au fjord qui la baigne.
On peut y découvrir dans un petit parc, la tombe où est enterré Grímr le chauve avec son cheval, ses armes et des outils de forgeron.
Tout à côté, une stèle représente Egill, emportant sur son cheval le corps de son fils Böðvar venant de se noyer dans la rivière Hvitá.
Suite à la perte de ses deux fils (le second mourut de maladie), Egill devint un des grands scaldes d’Islande.
Face au pont qui mène à la petite île de Stóra Brákarey, un monument est dédié à Þorgerður Brák, nounou d’Egill qui connu un destin tragique après s’être interposée lors d’une dispute entre Egill et son père.
A la sortie du village, sur la [54], se trouve la petite église de Borg á Mýrum qui fut construite en 1880 sur le site de la ferme originelle de Borg, et qui présente la particularité d’être orientée Nord/Sud, ce qui n’est pas habituel pour les églises Islandaises.
Face à l’église, Sonartorrek, un monument de Asmund Sveinsson, un des artistes les plus importants d'Islande, illustre le poème de Egill « La perte d’un fils » a été construit en 1985.
Nous poursuivons notre périple en suivant la [533] vers la pointe de Tanganes, où nous marquons un bref arrêt à l’église d'Álftanes.
De nombreuses colonies d’oies cendrées sont posées dans les champs.
Nous reprenons ensuite la [54] en direction de la péninsule de Snæfellsnes, sur la gauche se détache la silhouette caractéristique en forme de coquetier du volcan Eldborg.
Nous arrivons bientôt en vue de la ferme Skjálg. Nous empruntons la petite piste sur la gauche et partons à la recherche de la source de Landbrotalaug.
Nous suivons tout d’abord une vague sente qui se dirige vers un nuage de vapeur, mais il ne s’agit pas de la source, juste la sortie d’une conduite qui déverse un flot d’eau chaude dans un petit étang.
La source est en fait située un peu plus loin. Il y a un petit cours d’eau à traverser.
La température est très fraiche (-6°C) et le vent est toujours aussi présent, mais qu’importe.
Je me déshabille derrière le petit muret de pierre qui offre une protection toute relative et me glisse dans l’eau à 40°C. Là, j’oublie les conditions extérieures et profite de la chaleur qui m’enveloppe.
Une fois sorti, je ne traine pas, vite essuyé, vite rhabillé, retour à l'abri dans la voiture.
Un peu plus loin nous prenons une piste qui conduit au site de Gerðuberg, qui est une muraille massive de colonnes de basalte qui surplombe la ferme du même nom.
Après une visite à Rauðamelskirkja toute proche, nous décidons de poursuivre la piste dominée le cône parfait de L'Ytri-Rauðamelskúlur, qui s’enfonce dans les terres et qui d’après la carte rejoint la [54]. Mais au bout de 4km, celle-ci est fermée par une barrière que nous n’osons ouvrir. Nous faisons donc demi-tour.
Nous poursuivons jusqu’à la ferme d’Ytri Tunga pour observer les phoques qui ont l’habitude de fréquenter la plage. Mais la marée est trop basse et nous n’aurons pas la chance de les apercevoir.
Nous quittons la [54] pour emprunter la [574], et faisons un détour vers Búðir, admirer la petite église noire et blanche qui se dresse au milieu du champ de lave.
Au croisement avec la [570] qui est encore interdite à la circulation, nous décidons de la suivre à pied jusqu’à la grotte de Sönghellir (la grotte des chansons) qui possède une acoustique particulière et dont les parois sont couvertes d’inscriptions dont certaines remontent au XVIIIe siècle. En chemin nous avons un aperçu superbe sur la baie de Básavík.
Nous faisons un nouvel arrêt dans les petits ports d’Anarstapi et d’Hellnar.
Nous marquons une halte à la ferme de Laugarbrekka, où, vers l’an 1000, demeurait Guðriður Þórbjarnardóttir qui fut la première femme européenne à donner naissance à un enfant en Amérique. Nous pensions trouver à côté une sculpture représentant Þórbjarnardóttir et son fils Snorri réalisée par Asmundur Sveinsson mais il semblerait qu’elle soit maintenant exposée à Glaumbær.
Le temps passe et nous devons penser à rejoindre notre guesthouse. Nous ne poursuivrons donc pas vers la plage de Dritvik où j’avais prévu de découvrir un labyrinthe de pierre construit par des pêcheurs aux alentours des XVIIe ou XVIIIe siècles. Nous revenons sur nos pas et reprenons la [54] pour rejoindre la côte nord de la péninsule.
Avant d’arriver à Grundarfjörður, nous découvrons la pyramide du mont Kirkjufell (la montagne église) qui domine la ville.
Nous quittons la [54] pour suivre la [576] jusqu’à la guesthouse Suður-Bár où nous devons passer la nuit.
Les chambres sont agréables, mais, il n'y a qu'une seule salle de bain, ce qui est un peu juste surtout qu’il y a pas mal de monde ce soir.
Kilométrage du jour : 245 km
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