Voyage de 20 jours en Islande

Mardi 14 juillet

La boucle du Laki

Ce matin, le temps est toujours aussi maussade. Le plafond nuageux est bas et masque les reliefs environnants

Après un petit déjeuner copieux et varié qui atténuera un peu notre mauvaise impression de la veille, nous décidons quand même de prendre la piste du Laki. On ne sait jamais, nous sommes en Islande et une éclaircie peut arriver.

Au début, la piste longe la rivière Fjaðrá au milieu de vertes prairies, mais bientôt elle devient un peu plus caillouteuse,

Nous arrivons à un premier gué qui se passe très facilement.

La piste continue de se faufiler à travers les collines et nous arrivons au gué en amont de la cascade de Fagrifoss. Celui-ci est un peu large, mais pas très profond. Nous le passons sans problème.

Nous marquons un arrêt à la cascade, et suivons le chemin jusqu’à un belvédère où nous constatons que la maladie des « cadenas d’amour » semble avoir gagné l’Islande.

Au lieu d’une éclaircie, c’est la pluie qui s’invite.

Nous poursuivons sur le plateau qui devient de plus en plus caillouteux. L’herbe commence à se raréfier.

Nous devrons de nouveau traverser deux petits gués sans difficulté.

Un nouveau gué se présente, la rivière Hellisá est assez large, et nous nous arrêtons pour examiner le passage, le Defender qui nous précédait vient de le franchir, mais nous le verrons juste remonter la rive un peu en aval.

Le panneau situé avant le gué semble indiquer qu’il faille traverser en faisant un arc de cercle vers l’aval.

Un jeune couple de Français avec un Land Cruiser s’arrête également, et nous échangeons sur le chemin à suivre. Ils décident de tenter leur chance un peu plus bas sur la rivière. Nous les regardons traverser, mais cela ne semble pas si facile.

Je retourne examiner la rivière, une zone semble moins profonde.

Je me fie à l’indication du panneau et m’engage doucement dans la rivière au niveau de cette zone, d’abord vers l’aval puis en remontant doucement. Ouf, c’est passé.

Peu après, nous arrivons à l’embranchement de la boucle du Laki. La piste F206 est fermée à partir d’ici à cause de la neige, nous devons donc emprunter la F207 pour rejoindre le parking du Laki.

Nous laisserons sur notre gauche la piste qui même à Blágil où se trouve un petit refuge et un camping (le seul endroit où il est autorisé de camper dans le parc)

La piste traverse ensuite une immense coulée de lave chaotique, recouverte de mousse.

Alors que nous sommes arrêtés pour regarder un petit cratère égueulé, une ranger nous aborde pour nous remettre un petit dépliant sur les règles de conduite à respecter dans le parc. J’en profite pour lui demander les conditions du gué de la F207, sachant que la traversée de la Grjótá peut être problématique. La jeune femme me répond que bien qu’il soit assez profond, notre véhicule devrait passer en y allant doucement.

Nous arrivons donc à ce fameux gué. Le jeune couple de Français est devant nous et passe sans trop de difficulté. Je fais confiance à la ranger et me lance à mon tour, ça secoue un peu, mais finalement la traversée est plus facile que je l’imaginais.

Nous commençons à voir les contreforts du Laki, et la piste chemine maintenant au milieu de collines recouvertes de mousses.

Après le parking du Tjarnagigur, la piste traverse au niveau du lac de Lambavatn une grande étendue de sable volcanique de couleur noire, pour enfin arriver au parking du Laki où nous retrouvons le jeune couple de Français avec lequel nous discutons.

Venant de Toulouse, ils sont en voyage de noces, et depuis bientôt trois semaines qu’ils sont en Islande, c’est la première fois qu’ils ont des conditions aussi mauvaises.

Nous enfilons nos vêtements de pluie et prenons le chemin qui monte au volcan. Malgré les nuages et la grisaille, nous arrivons à distinguer l’alignement de cratères. On a peine à imaginer le spectacle que devait présenter cette éruption, mais on sent bien la puissance qui devait s’en dégager.

Par beau temps la vue doit vraiment être splendide.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêterons au cratère du Tjarnagigur, qui recèle un lac magnifique.

De retour sur la F206, nous aurons la surprise de trouver un Kia Sportage planté au milieu de la Hellisá. Ça jette un froid, et c’est en redoublant de prudence que nous retraversons la rivière.

Finalement, nous rejoignons sans encombre la route N°1 et retournons sur Kirkbæjarklaustur où nous devons passer la nuit au camping.

Après avoir installé notre campement sur un terrain bien détrempé, nous irons faire une petite balade jusqu’au Kirkjugólfið, un ensemble de colonnes de basalte érodées qui ressemble à un pavage d’église, et un peu plus loin jusqu’à la jolie cascade de Stjornafoss.

Kilométrage du jour : 146 km